Repérez et chassez les bisphénols de votre salle de bains

Interdit en France depuis 2015, le Bisphénol A ou BPA entrait dans la composition de certains plastiques en contact avec notre alimentation. Aujourd’hui, ce sont ses substituts et cousins appelés bisphénols S (BPS) ou bisphénols B (BPB) qui font parler d’eux. Quels sont les dangers ? Comment les repérer et quelles alternatives pour les remplacer ? Par ici les réponses 👇

Bisphé-quoi encore ?! 😡

Le Bisphénol A ou BPA est un composé chimique utilisé, jusqu’en 2015, dans la fabrication industrielle des plastiques pour de nombreux objets du quotidien tels que les lunettes 🕶, les CD 📀, les biberons 🍼, certaines bouteilles 🧴 en plastique. Le BPA était également présent dans le revêtement intérieur des boîtes de conserve ou des canettes.

Reconnu dangereux pour la santé, le BPA a été interdit en France en janvier 2015 et a été remplacé par son “cousin”, le Bisphénol S (BPS), résistant à la chaleur. Selon une étude publiée par des chercheurs toulousains, le BPS serait encore plus dangereux que son prédécesseur. Ils déclarent que : « le remplacement du BPA par le BPS pourrait conduire à augmenter l’exposition de l’homme à un composé hormonalement actif ».

Autre alternative au BPA : le Bisphénol B ou BPB est utilisé dans certains pays comme les États-Unis ou la Chine mais n’est pas fabriqué ni utilisé en Europe. Pourtant, une étude de l’Anses est formelle et conclut que le BPB présente “des propriétés endocriniennes similaires à celles du BPA”. Et certains échantillons attestent de sa présence parmi des populations européennes. Seule solution pour interdire son importation : identifier le BPB comme perturbateur endocrinien dans le cadre du REACH afin d’aligner les autres pays aux normes Européennes de précaution. 👉 Comment savoir si un produit cosmétique est dangereux ?

Si le secteur de l’alimentation (canettes, conserves et bonbonnes d’eau) contribue à 80% à l’exposition aux Bisphénols, les tickets de caisse et reçus bancaires semblent, eux aussi, présenter des risques d’exposition et touchent une population bien plus large.

Quels sont les dangers ?

En 2017, le BPA est reconnu comme « extrêmement préoccupant » par l’Agence Européenne des Produits Chimiques (ECHA). En 2019, l’étude de l’Anses déclare le BPA comme “la première substance chimique à avoir été identifiée comme perturbateur endocrinien au niveau Européen”.

Comme l’explique Cécile Michel, adjointe de l’unité d’évaluation des risques liés aux substances chimiques à l’Anses et co-auteure de l’étude : le le BPB (comme le BPA) a des effets sur “certaines hormones, elles-mêmes impliquées dans la régulation de l’alimentation, du sommeil, de la reproduction ou du développement d’un enfant à naître”.

Alors comment l’éviter ?

René Habert est chercheur au Commissariat à l’énergie atomique et aux énergies alternatives (CEA) et spécialiste des perturbateurs endocriniens. Favorable aux études groupées sur les perturbateurs endocriniens ainsi qu’à l’interdiction systématique de toute molécule similaire à une autre jugée toxique afin de limiter tout risque. Pour lui, nous avons deux choix : “soit on continue à fabriquer des substituts de bisphénol, très certainement tout aussi toxiques que leurs voisins, pour produire du plastique. Soit on trouve d’autres solutions”.

Vous l’aurez compris, en attendant que le BPB soit interdit à la circulation et à l’importation par l’Union Européenne, les consommateurs sont vivement invités à être prudents et à changer leurs habitudes de consommation. 😔

La bonne nouvelle, c’est qu’à défaut de pouvoir vous passer de gel douche, de crème ou de shampoing, vous pouvez toujours privilégier les produits Français puisque la réglementation semble ici vous protéger. 🙏

C’est d’ailleurs le cas de l’ensemble des produits d’hygiène 900.care. Notre laboratoire est situé près de Chartres, en région Parisienne et nos flacons sont fabriqués vers Oyonnax, en région Rhônes Alpes.

🕵️‍♂️ Nos sources : Ministère de la Santé – Doctissimo – L’express