Sécheresse et cosmétiques : l’industrie face au défi de l’eau
28 juin 2024
On nous le dit depuis notre enfance, nous vivons sur la planète bleue 🌎, une planète recouverte à 72% d’eau 💧 pour environ 1 400 millions de km3. Malgré la multiplication des épisodes de sécheresse ces dernières années 🚩, il semble encore difficile d’imaginer (surtout lorsque l’on vit dans un pays développé et privilégié comme la France) qu’on pourrait un jour manquer de ce liquide vital. D’ailleurs la Terre fonctionnant en un système fermé 🔁, ce volume d’eau reste stable. Alors pourquoi parle-t-on, depuis quelques années, de pénurie d’eau ? De l’importance de l’économiser, de ne pas la gaspiller ? En bref, pourquoi donc nous empêche-t-on de prendre des bains ? 🛀
Par ailleurs, l’eau est une ressource centrale pour l’industrie cosmétique 💄: elle joue un rôle crucial depuis la formulation, en tant qu’ingrédient, jusqu’à l’utilisation chez le consommateur (dilution, rinçage), en passant par les procédés de fabrication et le fonctionnement des usines. La raréfaction de l’eau dont nous parlerons dans cet article est donc un défi majeur que cette industrie doit dès à présent adresser.
Bref état des lieux de la situation hydrique mondiale 💧
Pour bien comprendre la situation hydrique de notre chère planète bleue 🌎, commençons par nous mettre en jambe avec quelques chiffres clés. L’eau dans le monde c’est :
💧 72% de la surface de la planète
💧 Un volume stable de 1 400 millions de km3
💧 Essentiellement de l’eau salée 🌊: 97,2% du volume total
💧 2,8% d’eau douce 🚰 donc, et seulement 0,7% d’eau douce disponible (le reste étant emprisonné dans les neiges et glaces permanentes)
💧 La moitié de ces 0,7% d’eau douce sont des eaux souterraines, des aquifères, dont certains ne sont pas exploitables car trop profonds
Alors, ça remet les choses en perspective, n’est-ce pas ? Nous disposons de moins de 1% du volume total de l’eau sur Terre pour notre consommation.
À ces chiffres globaux il faudrait ajouter :
💧 Une variable géographique puisque l’eau, qu’elle soit salée ou douce, solide ou liquide, n’est pas répartie de manière équitable sur le globe.
💧 Des données démographiques puisqu’un même volume d’eau disponible ne sera pas exploité de la même manière selon le nombre d’habitants qui en dépendent.
Tous les pays n’ont donc pas les mêmes ressources en eau douce, ni les mêmes besoins !
Ces besoins en eau douce ont d’ailleurs fortement augmenté en l’espace d’un siècle : avec la hausse de la démographie, l’industrialisation, l’urbanisation et l’intensification agricole, les prélèvements en eau douce dans le monde entre 1900 et 1995 ont été multipliés par 7 ! 📈
Pour résumer, on a donc une ressource vitale, l’eau douce disponible, en quantité invariable, avec une population mondiale et une demande en eau en constante augmentation. On commence à apercevoir le bout d’un problème là, non ? 😓
Sécheresse et pollution : un combo pas tout à fait gagnant 😟
Mais ce n’est malheureusement pas tout. On vient de vous dire que l’eau douce disponible était en quantité invariable ? Eh bien, ça c’est la théorie. 🤷♀️ En pratique, l’eau douce prélevée par l’homme n’est pas toujours rendue à la nature (évaporation lors de l’irrigation des cultures par exemple), ou alors pas en suffisamment bon état pour être réintégrée dans le cycle de la consommation domestique sans traitement préalable (pollution, transformation, …).
Par ailleurs, on a pu voir ces dernières décennies une multiplication des épisodes de sécheresse 🥵 dans de nombreuses régions du monde. Cette augmentation est due au changement climatique, avec des températures plus élevées 🌡 et des précipitations ☔ plus rares, notamment en été. L’eau s’évapore, et les réserves d’eau douce diminuent que ce soit dans les sols, dans les cours ou les plans d’eau. De plus, un sol plus sec absorbe moins d’eau. En plus de causer des inondations dont les conséquences sont désastreuses pour les populations, les aquifères ne peuvent pas se renouveler.
En avril 2022, la limite du cycle de l’eau douce, une des 9 limites planétaires à ne pas dépasser pour que la Terre reste habitable, a été franchie. Les besoins en eau ont dépassé les ressources disponibles et la tendance n’est pas à la baisse. Les risques de pénurie d’eau augmentent dans de nombreuses régions du monde.
A la lumière de ces éléments, il paraît limpide que la gestion de l’eau est un défi majeur qu’il va nous falloir relever à l’échelle globale, et l’industrie cosmétique a son rôle à jouer.
L’industrie cosmétique et la crise de l’eau : entre risque et impact
Le rôle de l’eau 💧 dans le fonctionnement de n’importe quelle entreprise est central. Mais pour l’industrie cosmétique, c’est encore plus flagrant. Dans la formulation 👩🔬 (en tant qu’ingrédient), dans le processus de fabrication (culture des matières premières, distillation, chauffage ou refroidissement), dans la maintenance des équipements (nettoyage, rinçage), mais aussi dans la fabrication des emballages et une fois chez le consommateur, dans la phase d’utilisation (rinçage), l’eau est présente à chaque étape du cycle de vie d’un produit cosmétique.
La prise de conscience quant à la crise de l’eau s’accélère mais les mesures prises par le secteur sont encore insuffisantes. Cela s’explique peut-être par le fait que l’eau, en France en tout cas, est facilement accessible et peu chère, donnant l’impression d’une ressource illimitée. 🚰
Mais les risques à ne pas adresser ces problématiques sont énormes. Étant particulièrement dépendantes de cette ressource, les entreprises du secteur des cosmétiques sont aussi beaucoup plus vulnérables à des épisodes de pénurie. Agir sur leur empreinte hydrique n’est donc pas seulement un acte responsable quant à l’avenir de notre planète et de l’humanité (ce qui serait, on est d’accord, déjà suffisant), mais aussi, plus pragmatiquement, une adaptation nécessaire et moins coûteuse que ne le serait l’inaction 💸. En réduisant son impact, l’industrie réduira également sa dépendance, et donc ses risques de pertes matérielles et financières.
Alors on remonte ses manches et on passe à l’action ! 💪
Mais comment relever ce défi ? 🤔
On peut agir sur les différentes étapes du cycle de vie d’un produit, afin de réduire la pollution et d’optimiser l’utilisation de l’eau. De manière non-exhaustive :
👉 On peut tout d’abord favoriser l’innovation au niveau de la formulation. 👩🔬 Créer des formules solides ne nécessitant pas d’eau, des formules au maximum biodégradables, “propres”, qui éviteront la pollution à la fois à la fabrication et à l’utilisation.
👉 On peut imaginer des manières de produire innovantes, qui optimisent et réduisent de manière significative la consommation d’eau tout au long du processus de fabrication : la récupération des eaux de pluie 🌧, l’optimisation des opérations de nettoyage ou les procédés de nettoyage à sec, ou encore la réutilisation des eaux traitées, en circuit fermé.
👉 On peut penser au packaging et notamment à la réduction des emballages (dont la production elle-même nécessite de l’eau).
👉 On peut également penser à l’usage du produit en concevant des produits qui nécessitent peu ou pas de rinçage. 🚱
On est d’ailleurs bien placés pour en parler puisque c’est un peu le cœur de notre démarche. En plus d’éviter les déchets plastiques, la fabrication de nos produits à dissoudre ne nécessite pas une seule goutte d’eau.
En effet, grâce à notre “Tiny Usine”, une usine de production 10 fois plus petite qu’une usine traditionnelle et n’utilisant presque pas d’eau, plus d’un million de litres d’eau ont pu être économisés depuis 2021. 💪
Une usine traditionnelle utilise deux litres d’eau pour chaque litre de gel douche produit : un pour le produit en lui-même, le second pour nettoyer les cuves entre deux lots. Cela représente une consommation annuelle de 80 millions de litres d’eau, soit l’équivalent de la consommation d’un village de 600 habitants. En comparaison, la consommation annuelle de notre “Tiny Usine” équivaut à celle d’un foyer de 4 personnes uniquement !
De plus, lors des périodes de sécheresse 🥵, les municipalités sont souvent contraintes de demander aux usines de réduire voire de suspendre leur production 🛑 en raison de leur trop grande consommation d’eau. Grâce à son fonctionnement innovant pour la fabrication de produits en poudre ne nécessitant pas d’eau, 900.care peut continuer à produire en toutes circonstances. Cette nouvelle manière de concevoir la production est une avancée majeure pour l’industrie d’aujourd’hui et de demain.
Par ailleurs, nos formules saines et sans ingrédient controversé limite drastiquement le risque de pollution des eaux.
Et on est convaincus que notre usine ne se contente pas de réduire son empreinte carbone et hydrique, elle incarne également un changement significatif dans les pratiques industrielles. L’écologie, loin de représenter un obstacle, est devenue une composante essentielle et un moteur d’innovation pour l’industrie.
Alors si vous aussi vous voulez réduire votre empreinte hydrique, en plus d’un certain nombre d’écogestes à mettre en place au quotidien et d’astuces pour économiser l’eau sous la douche, révolutionnez votre façon de consommer vos produits d’hygiène en adoptant nos produits ! 🤗
Sources : Le Centre de l’information sur l’eau – Qantis – FEBEA – WWF – Stockholm Resilience Center
Nos lecteurs vous recommandent
14 novembre 2024
Les capsules de lessive : une pratique à bannir ?
24 octobre 2024
3 biais cognitifs qui nous empêchent d’agir 🧠
11 octobre 2024