La Fast Beauty : quand la cosmétique s’emballe
29 novembre 2024
Vous avez sûrement déjà entendu parler de la “Fast Fashion” ? 👗 Sur le même modèle, et depuis quelques années, place à la “Fast Beauty” ! 💅 Ou quand les marques de cosmétiques lancent de nouvelles collections plus vite que leur ombre à paupières 👀. Attention à l’avalanche de nouveautés, pour suivre des tendances qui surgissent et disparaissent aussi vite qu’un trait eyeliner raté.
C’est sûr que ça donne envie de remplir son panier ! 🛒 Mais on oublie souvent de regarder derrière le miroir. Et là-bas derrière, il y a un sacré bazar, loin d’être glamour : surproduction, pollution, et des pratiques pas très éthiques. 🙈
Dans cet article, on vous embarque dans les coulisses de la Fast Beauty. On décrypte ce phénomène, on met en lumière ses dégâts environnementaux et humains et, surtout, on célèbre l’antidote : la Slow Beauty. ✨ Spoiler : elle est aussi bonne pour la planète que pour votre bien-être.
1. La Fast Beauty : de quoi parle-t-on ? 🤔
La petite sœur de la fast fashion 👧
La Fast Beauty c’est vraiment le concept de la Fast Fashion appliqué à l’industrie cosmétique. Un petit rappel sur la Fast Fashion ne fera donc pas de mal ! 😉
Ce terme a été utilisé pour la première fois par le New York Times au début des années 2000. Le quotidien américain veut alors désigner la nouvelle proposition complètement folle de la marque de prêt-à-porter Zara. Celle-ci assure la production de chacune de ses pièces en 15 jours maximum, du design à son arrivée en rayon ! Le but étant de suivre à tout prix les tendances, quitte à sacrifier qualité, impact sur l’environnement et éthique.
Et l’industrie cosmétique a suivi le mouvement ! Là où une collection de cosmétiques nécessitait autrefois 2 ans de développement, certaines marques comme ColourPop Cosmetics bouclent le processus en 8 semaines ! 😮 Une cadence effrénée pour répondre à notre appétit insatiable pour la nouveauté.
Influence et appartenance 📢
Avec les réseaux sociaux, tout s’accélère. Une tendance beauté repérée sur TikTok 💃 devient un produit en magasin en quelques semaines. Les marques collaborent avec des influenceurs ou avec les licences incontournables de la culture pop pour créer des éditions limitées. Chaque nouveauté devient irrésistible grâce à une stratégie bien rodée créant un sentiment d’urgence.
Acheter ces produits, c’est aussi chercher à s’intégrer. Des campagnes publicitaires bien ciblées jouent sur nos émotions. Prenez un soupçon d’envie d’appartenance, une cuillère d’impulsivité, et une bonne dose de FOMO, et vous obtiendrez un utilisateur prêt à consommer ! 🤑
Le résultat de cette stratégie redoutable est sans appel. Nos étagères débordent de produits qu’on utilise rarement. En moyenne, une personne utilise 12 produits cosmétiques par jour, alors que l’offre de ces marques dépasse souvent les 50 articles par consommateur. Juste sur l’année 2020, la marque Colour Pop Cosmetics a sorti 34 collections !
En 2018, le marché mondial des cosmétiques était estimé à 507,8 milliards de dollars et devrait atteindre 758,4 milliards d’ici 2025. Une belle croissance, mais à quel prix pour la planète ? 😟
2. Des dégâts sur l’environnement tout aussi « Fast » 😣
Le casse-tête du recyclage 🤯
Contrairement aux vêtements 👖, les cosmétiques ont une durée de vie limitée. Passée leur date de péremption, ils deviennent inutilisables, et doivent donc être jetés. Par ailleurs, même avant d’être périmés, pour des raisons d’hygiène il est impossible de les donner ou de les revendre.
Ainsi, si vous cessez d’utiliser vos produits, vous ne pourrez pas leur donner de secondes vies. Bref, avant ou après leur date de péremption, utilisés ou pas, tous ces produits finissent à la poubelle ! 🚮
D’ailleurs, l’industrie cosmétique, c’est 120 milliards d’emballages produits chaque année !
Et là, on a un sérieux problème 😓. La plupart de ces packagings sont impossibles à recycler. Emballages mixtes (plastique, métal, verre), formules contenant des substances chimiques, produits trop petits qui passent entre les mailles du filet dans les centres de tri,…
La seule fin de vie possible pour nos produits cosmétiques usagés : dans une décharge, enfouis dans les sols ou incinérés. Ou mieux encore (non), ils se retrouveront à voguer dans les océans ⛵ en compagnie de nos amis les poissons. 🐠
Pollution au carré ☠
À partir de là, pas besoin d’être un génie pour comprendre l’impact de la Fast Beauty en termes de pollution. Les sols et les cours d’eau sont pollués, tant par les produits chimiques contenus dans les packagings que par les microplastiques répandus lors de leur dégradation dans l’environnement. Eh oui, les produits cosmétiques alimentent eux aussi les tristement célèbres continents de plastique ! 🧴
Mais ce n’est pas tout ! Dans l’idée de la Fast Beauty, les produits doivent arriver vite chez le consommateur. Transport aérien, routier, sur-emballages pour la logistique… Une empreinte carbone qui fait rougir (et pas de plaisir) 😳. On estime que le secteur de la livraison émet 1 milliard de tonnes de CO2 chaque année soit 3% des émissions globales.
Par ailleurs, l’industrie cosmétique contribue à hauteur de 18 à 30 % concernant les émissions de protoxyde d’azote. Si vous ne le connaissez pas encore, il s’agit d’un gaz à effet de serre 273 fois plus puissant que le CO2. 🥵
Surexploitation des ressources naturelles et humaines 👎
Pour produire autant de produits et à une cadence si rapide, il est absolument crucial d’augmenter la production des matières premières. Cette nécessité implique la déforestation 🪓🌳de larges espaces et l’utilisation massive de pesticides ☣️ pour produire toujours plus de ressources. C’est le cas par exemple pour l’huile de palme, l’huile de coco, l’huile d’olive ou encore le beurre de cacao.
Les sols sont donc clairement surexploités et mis à rude épreuve par cette cadence de production infernale, mais ils ne sont pas les seuls à ployer sous le joug de la Fast Beauty.
L’industrie cosmétique consomme des millions de litres d’eau douce chaque année, une ressource de plus en plus menacée de pénurie dans le monde.
Enfin, certains ingrédients comme le mica, utilisé pour ses reflets scintillants, sont souvent extraits dans des conditions éthiques douteuses, impliquant parfois le travail des enfants 😥.
Temps de formulation réduits : danger en vue 🚨
Un autre des méfaits des produits issus de la Fast Beauty réside dans leur formulation chimique 🧪. La pression pour produire rapidement réduit les temps de formulation, entraînant des produits de qualité inférieure, voire nocifs. On mise sur des ingrédients synthétiques produits en masse.
Résultat : des substances potentiellement toxiques pour l’environnement et la santé. D’ailleurs, il a récemment été montré que les PFAS, un ensemble de composés chimiques aussi appelés « polluants éternels », sont présents dans bon nombre de cosmétiques. Des rouges à lèvres aux mascaras, ces composés s’accumulent ensuite dans l’environnement et dans nos organismes.
3. Vive la Slow Beauty ! 🎊
Et si on changeait de tempo ? Nous, on est partisans de la Slow Beauty ! C’est une véritable bouffée d’air frais dans le monde des cosmétiques. Ce mouvement prône une approche plus respectueuse, plus durable et plus consciente de la beauté. 💁♂️
Une prise de conscience en marche 🚶♂️
Aujourd’hui, de plus en plus de consommateurs privilégient des produits durables et éthiques. L’impact environnemental devient un critère d’achat majeur pour une part grandissante de la population. Et c’est tant mieux !
C’est d’ailleurs une des raisons qui nous ont donné envie de créer 900.care, sensibiliser de plus en plus de monde à une consommation plus responsable. 🤗
Attention au greenwashing ⚠️
Mais méfiance ! Certaines marques surfent sur cette vague écolo avec des allégations trompeuses. Le greenwashing, c’est peindre la façade en vert sans changer ses pratiques derrière.
Notre conseil : vérifiez les labels et la transparence des ingrédients. Il ne s’agit pas seulement de n’utiliser que des ingrédients naturels et de se dire vegan pour devenir tout d’un coup responsable. Les préoccupations environnementales et éthiques doivent être présentes à chaque étage de la maison. De la conception à la production, des ressources utilisées à la livraison, il s’agit d’un tout.
Moins mais mieux 😌
La Slow Beauty, c’est aussi une éducation. Privilégier des marques vraiment engagées, choisir des produits qui durent, privilégier le rechargeable, et comprendre que consommer moins, c’est mieux pour la planète 🌍, pour notre santé 👩⚕️ et pour notre portefeuille 👛.
D’ailleurs, en ce qui concerne les produits rechargeables, n’hésitez pas à tester les nôtres en choisissant votre premier kit essentiel ! 😋
Adieu les armoires qui débordent de produits inutilisés ! La Slow Beauty nous invite à revenir à l’essentiel avec des cosmétiques multi-usages, de meilleure qualité et avec une empreinte écologique réduite.
L’art de ralentir 🦥
Enfin, la Slow Beauty, c’est aussi une philosophie de vie.
On prend le temps de comprendre ce dont nous avons vraiment besoin.
On évite de suivre toutes les tendances aveuglément.
Et on s’accorde des moments pour soi.
Après tout, le bien-être ne devrait jamais être une course contre la montre. 😌
Parce que ralentir, c’est aussi une façon de prendre soin de soi. Alors, prêts à passer du côté slow de la beauté ? 😊
Sources : Pubosphere – ourgoodbrands – LiveKindly – Daily Beast – Spa + Clinic – Twyg – The Guardian – Glamour Magazine – Statista
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