Vos enfants avalent 10x plus de microplastiques que vous…

L’inquiétant phénomène des microplastiques est l’une des nombreuses raisons de limiter de toute urgence notre consommation de plastique ⛔ ! Ce n’est pas compliqué, on en trouve partout, et même dans les endroits les plus improbables ! Il y en a déjà des milliards qui jonchent les océans (14 millions de tonnes de microplastiques y échoueraient chaque année 🌊 !), la glace polaire en est infestée 🧊, on en trouve dans l’eau de pluie 🌧️, dans la bière 🍺, dans le miel 🍯 et même sur les abeilles 🐝, et le meilleur pour la fin : jusque dans le placenta humain 🤰🏼 ! On savait donc que nos enfants, avant même leur naissance, n’étaient pas épargnés 🤱🏻… Mais ça se confirme avec cette étude qui démontre que les bébés sont proportionnellement beaucoup plus exposés au plastique que les adultes 😱.

Les microplastiques : définition

Les microplastiques, ce sont ces minuscules particules de moins de 5 mm, qui proviennent de la dégradation d’objets en plastique, ou de microbilles de plastique utilisées par l’industrie et dans les cosmétiques. C’est donc une invasion aussi invisible qu’omniprésente 🔬!

Ça peut être le résultat de la dégradation et de la décomposition de plus gros déchets plastique, ou bien des microparticules directement rejetées telles quelles dans la nature (petites billes dans certains gels cosmétiques exfoliants, particules relâchées dans l’eau lors du lavage en machine des vêtements synthétiques, …) 🤓.

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On est dedans jusqu’au cou 💩 !

Déjà, vous vous demandez peut-être : « Ah bon, je mange du microplastique ? » 🍽️. Nous sommes dans le regret de vous confirmer que oui, vous en mangez à votre insu environ 2.000 morceaux chaque semaine, soit à peu près 5 grammes 😮… Une étude publiée en janvier 2017 par l’université de Gand en Belgique, a même démontré que les consommateurs de produits marins 🐠🦐 🦪 ingéraient jusqu’à 11 000 microparticules de plastique chaque année, dont 1 % est absorbé par le corps humain 😱. La pilule est difficile à avaler 🤮 !

Mais un article paru dans Environnemental Sciences and Technology Letters nous explique les résultats de recherches récemment menées par des scientifiques 🥼. Pour en déduire que les bébés sont proportionnellement plus exposés au plastique que les adultes, ils ont utilisé comme matière première les selles de différentes catégories de personnes 💩, qu’ils ont récoltées et analysées :

🤱🏼 De nouveau-nés  ;
👶🏻 De bébés âgés d’un an  ;
🧑🏻 D’adultes .

Ils y ont recherché les traces de microparticules de polyéthylène téréphtalate (PET) et de polycarbonate (PC), dont la taille est inférieure à 5mm 🔬. Ces matériaux sont utilisés dans la fabrication de fibres textiles, revêtement intérieur de canettes et conserves, emballages résistant au four, bouteilles recyclables, emballages jetables, coques de smartphones… Bref, un peu pour tout et n’importe quoi 🙄!

Résultat, c’est la caca-strophe 💩 !

Eh bien figurez-vous que les conclusions sont étonnantes : on en trouve trace jusque dans le méconium, en concentration similaire que dans les selles d’adultes ! Petite parenthèse vocabulaire : C’est quoi le méconium ? Ce sont les toutes premières selles du nouveau-né 👶🏽, qui proviennent tout simplement de l’ingurgitation de liquide amniotique au cours de la grossesse. Autrement dit, s’il y en a dans le méconium, c’est qu’il y en avait dans le liquide amniotique 🤰🏻 !

Et une fois venu au monde, l’exposition semble continuer de plus belle ! Ils se sont aperçus que les excréments des bébés d’un an en contiennent 10 fois plus que ceux des adultes 😱…

Comment c’est possible ?

Et si on y réfléchit, ce n’est pas illogique ! Biberons, tétines, jouets en plastique, tapis de jeu 🧸🪀… Ils sont particulièrement exposés à de multiples sources de plastique ! Déjà, les bébés sont parfois nourris avec des biberons dans cette matière, qui relâchent une grande quantité de microparticules plastique à chaque utilisation 🍼 (jusqu’à 16 millions par litre de liquide !), d’autant plus lorsqu’il est chauffé et secoué.

Mais surtout, ils évoluent au sol (éventuellement sur des moquettes ou tapis de jeu, qui peuvent également relâcher une quantité non négligeable de microplastique), et pour finir, ils ont la particularité d’être en plein stade oral : ils mettent tout ce qui leur passe sous la main à la bouche 😜 ! Une curieuse habitude qui nous est passée depuis longtemps, raison pour laquelle nous consommons moins de microplastique qu’eux 😅… Bref, le cercle vicieux !

Les effets sur leur santé

Les conséquences de l’ingestion de microplastique sur la santé restent encore assez méconnues ❓. Si les particules les plus grosses sont visiblement évacuées, les microplastiques de moins de 10 micromètres pourraient traverser les membranes cellulaires et rejoindre la circulation 💉 ! Cela paraît cohérent quand on sait qu’on trouve du microplastique jusque dans le placenta humain, dans le liquide amniotique, pour finir sa course dans le méconium des nouveau-nés…

On se méfie également de la capacité du plastique à retenir, et donc à transporter les produits toxiques et polluants rencontrés sur son chemin ⚠️ (pesticides, métaux lourds, médicaments 💊 …). Sans oublier, bien sûr, la composition des matières plastiques en elle-même, dont on ne ferait pas spontanément son quatre-heures 🤢 #bisphénolA #phtalates #perturbateursendocriniens…

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🕵🏻 Nos sources : Futura Sciences, ACS Publications